
La poésie unit quelques morts aux vivants. Pierre Perrin
Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis !
Je m’en vais le premier vous préparer la place. Pierre de Ronsard
L’entièreté de ce numéro est consacrée au poète Jean-François Mathé, décédé à Thouars en novembre 2023. Pour rendre hommage au disparu, le directeur de la revue a invité Jean Pérol, Michel Pleau et Alain Raimbault à se joindre à lui. Afin de saluer la mémoire du poète, Pierre Perrin a également fait le choix de redonner la parole à Jean-François Mathé, dont on peut lire ici quelques poèmes, mais que l’on découvre principalement à travers quelques courriels adressés à son ami Pierre durant les toutes dernières années de sa vie. Sur la quatrième de couverture, Perrin dit avoir opté pour l’inédit. Il écrit : « Que serait Flaubert sans Correspondance, Renard sans le Journal ? » Cette option nous permet de découvrir le poète en toute simplicité, dans son intimité, au plus proche de sa vie quotidienne. Elle me paraît aussi plutôt audacieuse.
En mourant, les écrivains laissent des vivants derrière eux. « Attendez, disent la plupart, attendez cinquante ans avant de publier ma correspondance. » On ne veut pas froisser les survivants, créer de terrifiants séismes dans la République des Lettres. Ce sera donc dans l’indifférence, si leur correspondance est un jour rendue publique, que leurs médisances, pas toujours méchantes, parviendront à la postérité. Mathé ne calomnie pas, mais il dit ce qu’il pense. Si, comme le mentionne Perrin, son ami est « un homme aimable », il ne donne cependant pas dans la courbette : dans ses jambettes (crocs-en-jambe, disent les Français), il est selon Perrin « franc et vrai ». De cette sorte de franchise et de vérité, on se rappellera que le Journal de Renard fut malheureusement amputé par les « bons » soins de sa femme. Le directeur de la revue ne prend pas de telles précautions. N’empêche, certains et certaines éprouveront du dépit en se mirant dans les propos du disparu. On ne met pas de gants blancs dans une correspondance. Parfois non sans politesse, la critique officielle, celle qui se trouve en revue ou dans la presse écrite, est plutôt éreintante. Enfin ! Perrin ne nous fait pas le coup de la femme de Renard, et c’est tant mieux ; du reste, l’essentiel, ce qui fait l’intérêt de ces courriels, ne se trouve pas dans les réserves qu’à l’occasion Mathé formule à l’endroit de ses contemporains. L’homme est bon et aimable. Ce que l’on découvre surtout en lisant les quelque quatre-vingts courriels qu’il a fait parvenir à son ami, c’est qu’en plus des qualités de sa plume et de l’acuité de sa vision sur les choses du monde et de la littérature, cet homme est fondamentalement bon. Je reviendrai à ses courriels après avoir jeté un coup d’œil aux textes des trois poètes invités à célébrer sa vie et son œuvre.
Dans un moment de pure synchronicité, séjournant alors au Japon, Jean Pérol s’interroge. Le voici à Kyoto, plus précisément au temple de Koryuji, admirant une statue de Miroku Bosatsu datant du V1e siècle. Devant le sourire qu’affiche ce Bouddha pensif, Pérol se demande quel pourrait bien être en occident, « en art, en peinture, en poésie », l’équivalent de sa « discrétion à la fois légère et grave ». La figure de Jean-François Mathé se présente alors à son esprit. Or le voyageur ignore qu’au moment précis où il contemple cette statue, son ami est en train de rendre l’âme en France. Le poète de Thouars s’en va discrètement, un peu comme il a vécu, surtout comme il a écrit : « Mathé appartient à cette belle famille des discrets profonds, celle des Du Bellay, des Toulet, des Supervielle, des Verlaine et des comptines du jeune homme aux poches crevées. »
Michel Pleau nous offre « Le poème glissé sous la porte », un très beau texte commençant par cette toute petite phrase : « Jean-François Mathé était un ami. » Difficile quand nous lisons les courriels adressés à l’ami Perrin de ne pas aimer Mathé et de ne pas reprendre à notre compte les mots de Michel Pleau en les mettant cette fois-ci au présent. Le poète québécois rend un bel hommage au poète de Thouars. Il évoque les circonstances dans lesquelles il a été amené à faire la découverte de son œuvre. Son texte est personnel, quoiqu’entièrement tourné dans la direction de l’œuvre et de la personne de Mathé, que personnellement il n’a toutefois pas connu. Mais connaître un poète, Pleau le sait fort bien, c’est le rencontrer dans sa parole, car « c’est le poème qui fait le poète, et non l’inverse. Et pour que le poème parle, le poète doit s’effacer. » Paradoxalement, le poète est tout entier dans son effacement : « Lire sa poésie maintenant, c’est éprouver la présence qu’avive l’absence. Mathé n’est plus là et pourtant sa poésie le redonne au monde. » Pleau revient à la discrétion dont parlait Pérol. Il développe une pensée de la poésie à laquelle le disparu souscrirait sans l’ombre d’un doute. Ces deux hommes sont des frères en poésie. Pour qui connaît l’œuvre de Pleau, les poèmes qu’il prélève chez le poète de Thouars témoignent de cette parenté.
Nous avons beau regarder au-dehors,
il n’y a d’oiseau qu’en nous-même,
et c’est celui de l’inquiétude qui bat des ailes
sans jamais trouver où se poser.
Alain Raimbault est un écrivain d’origine française. Il est né à Paris en 1966. Il a émigré au Canada à la fin du siècle dernier. Il a enseigné en Nouvelle-Écosse et vit présentement au Québec. Je garde un bon souvenir d’un de ses romans, publié à L’instant même en 2018. Il s’agit d’Effacé. Je me souviens que ce récit racontait des choses sombres, mille fois plus terribles, m’étais-je dit, que ce qu’on trouve dans Poil de Carotte, roman qu’admirait beaucoup notre ami Mathé, ses courriels nous l’apprennent. Mais revenons en arrière. En 1988, Raimbault habitait à Poitiers où il fréquentait Georges Bonnet, poète que, par ailleurs, estimait le disparu. Comme Raimbault travaillait à Thouars, Bonnet lui avait recommandé de rendre visite à Jean-François Mathé. Ce dernier habitait « une maison du temps des abbayes, de l’écriture manuscrite. » La bibliothèque du poète enjambait une rivière. Une telle maison de pierres donne à rêver. La rencontre a marqué l’esprit du jeune visiteur. Le poète lui offrit un exemplaire d’un de ses recueils : « Je retrouvais dans ce recueil la même poésie, la même beauté que dans celle de mon mentor, Georges Bonnet. »
La plus grande partie du numéro, plus d’une centaine de pages, est constituée par le tiers environ des quelques deux cent cinquante courriels que Mathé a adressés au directeur de la revue de 2015 à sa mort. Voici la présentation qu’en fait Pierre Perrin en quatrième de couverture : « Poète, Jean-François m’était un frère. Hauteur de vue, humilité du lettré ; justes jugements à propos des confrères, distance tenue avec les inutiles ; occupation des jours, lutte contre la maladie ; un homme aimable, sans courbettes, franc et vrai. »
Les réponses à ces courriels se laissent deviner. Pierre Perrin y fait assurément preuve d’empathie à l’endroit de l’ami malade et de sa femme, Nicole, qui l’est tout autant sinon davantage. Les réponses invisibles du directeur de la revue manifestent aussi de l’agacement, surtout lorsqu’il est question des confrères dits « inutiles » ; qu’on en juge par ces mots de Mathé : « Oui, tu progresses en férocité avec des mots coupants et coups de poing toujours bien choisis. Tu sais que ce n’est pas pour me déplaire et je te lis avec un plaisir méchant. »
Les deux amis ont en commun une hauteur de vue. En quoi consiste-t-elle ? Les courriels l’explicitent quelque peu : « Quant à Yeats, j’ai été heureux de lire ton article où l’on trouve de l’eau à apporter au moulin de notre conception de la poésie. Dans la citation de K. Raine d’abord (‘‘Incarner la pensée la plus haute possible dans la forme la plus simple possible.’’) et dans le précepte de Yeats lui-même (‘‘L’écriture poétique doit être aussi directe que la conversation.’’) » Attention ! Le mot conversation ne doit pas prêter à confusion. Il est un écueil à éviter, celui de l’écriture plate : tel confrère « est en poésie de ceux dont il m’arrive de dire : ‘‘ si la platitude a des sommets, il en est un. » Ce jugement n’est pas gratuit, Mathé s’explique : il ne trouve pas dans les poèmes de ce confrère « quelque chose qui soulève les mots hors du prosaïsme et nous éclaire avec du feu, braise ou flamme, nous remue. » Ailleurs, dans les courriels, de nouvelles précisions sont apportées, des exemples donnés. On comprend que certains écrivains se contentent de livrer un contenu, que pour eux « la qualité de l’écriture compte pour du beurre et que seul comptent le sujet et, visiblement, le cadre de l’action. » Bref, s’il existe encore des « lecteurs qui lisent pour savourer une écriture », les écrivains en mesure de les satisfaire se font de plus en plus rares. Dans l’un de ses courriels, Perrin aura renchéri. Mathé le cite : « Il n’y a plus de lecteurs pour ce que nous aimons. » Bref, d’un côté comme de l’autre, la littérature fout le camp. Peu d’auteurs écrivent vraiment et peu de lecteurs les lisent vraiment. Mathé : « Toute une littérature écrite et vivante devient obsolète et à lire ce qui s’écrit (?) aujourd’hui et recueille les suffrages et les applaudissements, on se dit que la littérature a de beaux jours derrière elle. »
En lisant tout ceci, je ne puis réprimer une pensée. Il y a toujours eu en littérature, du moins dans la française, de petites et grandes querelles. S’affrontent génération après génération les tenants de la Terreur et ceux de la Rhétorique, sans compter tous les autres qui tiennent à diverses esthétiques, à diverses poétiques. Hernani mène ses batailles et porte une veste rouge. Les anciens fustigent les modernes qui le leur rendent bien. Mathé fait part à son ami de son découragement. C’est qu’on a refusé à son ami un de ses manuscrits pour une drôle de raison, on a jugé que son écriture était « trop ancienne ». Oui, le temps passe. Toutefois, si Perrin est ancien, une chose est certaine, si par malheur du jour au lendemain il devenait milliardaire, il y a fort à parier que pas plus que Mathé ne l’eût fait, il ne s’empresserait d’acquérir la fameuse sculpture invisible de Garau. C’est que chez les modernes, il y a en art contemporain, tout comme en poésie, des aberrations dont se détournent nos deux amis. Il se trouve que malheureusement, en poésie comme en d’autres domaines, il y a des grenouilles qui se gonflent tant qu’elles en viennent à en imposer. Il leur arrive d’obtenir d’enviables succès, immérités il va sans dire. Si nos deux poètes ne sont pas jaloux, c’est qu’ils ne sont pas dupes de la supercherie, de l’imposture à laquelle certains succès sont dus.
Est-ce à dire qu’il n’existe pas des géants en poésie ? Que leur succès repose forcément sur leur habileté à se mettre en vitrine, sur les relations qu’ils entretiennent avec des amis haut placés dans le petit monde de la littérature ? L’œuvre d’un Saint-John Perse vaut ce qu’il vaut, mais le personnage, le sait-on ? a fait des pieds et des mains pour l’élever sur un piédestal, pour la voir briller dans la Pléiade et finalement pour obtenir le Nobel. Tant de manigances, je n’invente rien, font rire quand elles ne font pas pleurer.
Ce n’est certes pas un Jean-François Mathé qui eût fait de même. Son humilité n’avait rien de feinte. Mais on a beau être humble, on accepte rarement de se voir humilié. À la fin du numéro, juste avant les notes de lecture que signent Pierrick de Chermont, Marie-Christine Guidon, Carmen Pennarun et Pierre Perrin, la parole est une fois encore donnée au poète de Thouars. Il s’agit de réponses données à des éreintements subis à l’occasion de la parution de ses poèmes, en revue et en livre. On l’a traité de « Petit maître », on a ridiculisé sa poésie. Il répond vigoureusement à ces attaques mesquines. Évidemment, il argumente avec doigté. Sa réaction à ces critiques a le mérite de rappeler les principes de rigueur et de probité que doit honorer quiconque exerce la fonction de critique littéraire. Voilà qui est admirable. Ce qui l’est davantage se trouve ailleurs.
Les courriels de Mathé révèlent un écrivain intègre, ils font voir un homme qui l’est tout autant, d’où le côté humain de sa poésie. En les lisant, c’est l’histoire d’un homme que l’on découvre. On parcourt avec lui les derniers moments de sa vie et cela est fort émouvant. Bien entendu, l’homme étant discret, il se tient à mille lieues du pathos. En tout et partout, il fait montre de sobriété, de pondération. Ainsi, les affres de la maladie sont-elles décrites en toute simplicité, ce qui, on l’aura compris, ne signifie pas qu’il raconte platement ; au contraire, on savoure son style grâce auquel, même dans les moments les plus graves, il parvient à exprimer justement son chagrin : « La santé de ma femme est toujours une corde de funambule. Je la retrouve parfois dans le filet. »
On ne peut les minimiser, ce ne sont pas de bêtes ennuis de santé. On voit s’aggraver leur situation au fil des pages. Le couple vit des moments difficiles. Le cas de Nicole est de plus en plus préoccupant. Heureusement, il y a l’amitié. Amis et proches leur rendent visite. La fille du couple, son compagnon, leurs deux jeunes filles viennent passer quelques jours à la maison. Jean-François, quand sa santé le lui permet, lit beaucoup, il relit. Il correspond avec quelques écrivains. Il écrit parfois, à dire vrai il écrit peu, retravaillant ses poèmes, les élaguant, ne partageant pas l’avis de son ami Pérol selon qui « le nouvel état du texte finit toujours par revenir au premier. » Il joue de la guitare et chante, s’occupe de son jardin dans le sens littéral du terme, prend surtout soin de sa femme qui souffre d’insuffisance respiratoire. Celle-ci fait tout comme son mari de longs séjours à l’hôpital. On s’attache à ce vieux couple. Et quand Nicole disparaît, on est ému. Puis, moins d’un an plus tard, vient le tour du poète. La Covid a finalement raison de sa fragilité.
« Que fait un poète mort, demande Michel Pleau ? Il continue d’écrire dans les yeux de ses lecteurs fidèles, mais aussi dans ceux des nouveaux lecteurs que le temps lui donnera. Le 29 novembre 2023, l’ami Jean-François Mathé nous quittait. Il ne nous quittera plus jamais. Il continuera à glisser ses poèmes sous notre porte. »

Ton article lève quelque peu le voile sur la vie qui grouille entre les poètes disparus et les vivants.
Passionnante cette hommerie bien naturelle qui se cache sous les vers de ces grands oiseaux au-dessus de la mêlée.
J’imagine que tu en connais beaucoup sur ce monde croustillant. Que l’été revienne pour que j’en entende davantage…
J’ai pensé à ton livre Le complexe d’Orphée en lisant cette belle citation de Mathé: «Mathé s’explique : il ne trouve pas dans les poèmes de ce confrère « quelque chose qui soulève les mots hors du prosaïsme et nous éclaire avec du feu, braise ou flamme, nous remue. »
De : Le blogue de Dédé blanc-bec comment-reply@wordpress.com
Envoyé : 13 janvier 2025 14:58
À : lchartier18@outlook.com
Objet : Le blogue de Dédé blanc-bec
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Par Daniel Guénette le 13 janvier 2025
JEAN-FRANÇOIS MATHÉ
Possibles : Revue trimestrielle de littérature : Numéro 34 : Décembre 2024
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La poésie unit quelques morts aux vivants. Pierre Perrin
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