Louise Warren : La ligne d’incertitude : Poésie : Noroît : 2023 : 146 pages

On ne sait
comment naît
d’où revient
une voix

Je souhaiterais assister à la genèse d’une œuvre de Louise Warren. J’aimerais voir comment naissent et se développent ses courts poèmes. La voix de cette poète me paraît singulière. Elle fait montre d’une qualité de silence allant de pair avec une certaine plénitude. Tout se passe ici comme si le presque rien générait du presque tout — je ne dis évidemment pas du n’importe quoi. Il s’agit ici d’un art s’apparentant à la litote, au moins, au souffle ténu, à la ligne fine, tige de la fleur sauvage et non grand fût de l’arbre massif. Le mot délicatesse pour identifier cette manière de faire ne me semble pas vraiment juste. Il évoquerait une sorte de faiblesse. Or si Louise Warren opte pour le dépouillement, ce n’est pas faute d’insuffisance de souffle, me semble-t-il. Le manque ne dicte pas la rareté, le degré quasi zéro de l’expression. Tenant peut-être à quelque trait de la personnalité de la poète, la discrétion de son discours ne peut qu’être volontaire, choix délibéré d’une poétique faisant toute la place à la contemplation et à la méditation.

Les poèmes de La ligne d’incertitude semblent sourdre tout lentement du silence ainsi que d’une solitude vécue au sein d’une profonde et lointaine nature, celle de forêts que l’on pourrait croire intactes, originelles, intemporelles. Les traces d’humanité que l’on croise sur son sol sont celles de la poète qui y déambule au milieu de sa flore et de sa faune. Ce n’est pas que le monde ne soit son souci, mais il est comme tenu à distance, comme pour mieux s’en rapprocher. S’en rapprocher essentiellement, c’est-à-dire en empruntant la voie intérieure, celle du recueillement, de la pensée, de la rêverie.

La nature offre ses signes. La poète s’interroge : « quel sens donner ». Oui, quel sens peut-on donner aux « branches », aux « ronces » et aux « broussailles serrées / en dedans » ? Ce vers répond peut-être à la question du sens : « éveille le silence ». Et le poème suivant :

rejoins le sens

en chantant
la respiration de la rose
la danse de l’oubli

Chaque poème est un dispositif dont chacun, selon le mot de Valéry, use à sa guise, la poète donnant finement matière à la méditation du lecteur. Ainsi, puisqu’une liberté égale nous est confiée dans la lecture, je m’autorise la saisie d’une roche et en fait l’image d’un poème.

une roche
contenue dans le nœud
ne roule pas
n’éclate pas

de plus en plus seule

C’est là un peu forcer les choses et, je le sais, comparaison n’est pas raison, mais je ne puis m’empêcher de m’arrêter devant cette roche. Elle est de plus en plus seule, sauf au passage, lorsque l’on porte intérêt à sa présence. À moi d’y faire rouler, voire éclater du sens. Oui, le poème, tout comme la roche, peut sembler se taire. La poète ne nous incite-t-elle pas à le croire ? Elle écrit : « mon poème / se tait ». Il se tait, dis-je, comme la roche. Mais, la poète n’a-t-elle pas auparavant affirmé que « la trame invisible / n’abandonne pas » ? Dans le cœur invisible de la roche et du poème se trouve une trame, porteuse d’une voix. Si « mon poème / se tait », rien n’empêche le lecteur d’entendre son silence. À dire vrai, une personne vit et respire au cœur de ce recueil. Elle prend la parole, si ténue soit-elle (« phrase muette »), semble s’adresser à elle-même, à un autre soi-même en même temps qu’à un tiers : « ne traîne plus / autour du fantôme // regarde-le / s’évanouir ». Il convient de noter l’usage de l’apostrophe dans quelques poèmes, dont celui-ci. L’impératif y joue un rôle marquant un souci, une préoccupation d’ordre moral. Qui conseille et recommande assume une posture, propose une attitude. J’y reviendrai comme on revient au monde, même et peut-être surtout dans les poèmes où l’on se tait, dans les forêts où l’on se terre.

mon poème
se tait
ignore l’illusion
je respire
dans son enveloppe
il ne console pas
me pousse
dans la forêt

spirale verte

Ce dernier poème offre sans doute une clé de lecture, exprime une poétique, celle du silence dont j’ai déjà parlé et dont il faudra reparler. Les liens entre l’écriture et la nature sont ici confirmés. Ailleurs, nous avons pu lire ces vers : « l’herbe / déjà des signes ». Du reste le poème conduit à la forêt, cela n’est pas insignifiant.

La communion avec la nature ne va pas sans une certaine sensibilité. Dans la contemplation, l’on peut se montrer réceptif au silence de la roche : « une roche / a reçu l’ordre / d’être dans la présence ». C’est, me semble-t-il, dans la forêt que la poète parvient à s’inscrire tout entière dans la présence. Sa sensibilité ne va pas sans un très grand sens de l’observation. Elle se montre attentive au moindre détail du territoire. Elle nous révèle des merveilles. Il va sans dire que son poème procède d’une description minimaliste.

flanc de la vallée

les bruits s’allongent
s’éloignent
le ciel vibre
fond violet

Dans un autre poème, elle fait également entendre l’écho : « jappements au loin / au loin ».

Certains poèmes de ce recueil me semblent tout simplement beaux, sans que je puisse vraiment dire sur quoi repose ce sentiment. Je ne perçois pas toujours aisément le sens de l’herbe et des fines broussailles du poème, mais il m’ouvre malgré sa petitesse (les poèmes sont tous brefs) un large espace de vie et de sens. Parfois, la poète ne livre qu’un instant, qu’une impression fugitive :

étendue lisse
trait de certitude

si doux le passage d’un vélo
après l’averse

Merveille, dis-je : ce trait de certitude, sans doute celui rectiligne de la rue, je n’oublie pas qu’il se manifeste dans un recueil dont le thème principal, ainsi que le souligne son titre, est l’incertitude. Je ne l’oublie pas et sur ce sujet il y aurait tant à dire. C’est avec lui que l’on rejoint ce souci du monde dont je parlais plus haut. Le monde n’est pas évacué. La poète ne lui a pas tourné le dos, elle lui a plutôt offert son âme, sa conscience. Ainsi traite-t-elle en maints poèmes de l’inquiétude, quasi synonyme ici de l’incertitude. Elle ne rédige pas un essai sur ce thème, ne développe pas une pensée, mais elle jette sur le papier (le terme est trop violent, disons plutôt qu’elle dépose tout doucement) les fragments d’une longue et patiente réflexion.

Une interprétation est souvent discutable, mais les poèmes aérés de Louise Warren me semblent ouverts et accueillants. On peut y loger sa propre vision.

front anonyme
main tendue

recoudre la lumière
l’abandon

prélèvement d’inquiétude
soutenir le plus seul

Ce « front anonyme », pourrait-ce être celui du réfugié, du migrant emporté sur un fragile esquif, tendant la main et à qui tendra la sienne ? Pour qui l’on recoudra « la lumière » et reprisera l’abandon ? Le poème, avec un infinitif qui somme toute correspond à un impératif, se termine sur cette injonction : « soutenir le plus seul ». On le voit, Louise Warren dans ses déambulations au milieu de la forêt n’oblitère pas le monde.

Il y aurait tant à dire sur ce très beau recueil. Je prélèverais çà et là des « roches » qui sont à proprement parler de véritables pierres précieuses. De l’une à l’autre, il y a ellipse. Il s’agit du passage silencieux de la trame invisible dont parle la poète, ou, si l’on préfère de la déambulation de celle-ci au sein de la forêt, laps de temps où s’accomplit le mûrissement de ce qui deviendra le poème. Ainsi, les poèmes apparaissent-ils comme les stations du chemin parcouru en solitaire par la poète, chemin qu’à sa suite reprend et modifie le lecteur, non cependant pour combler les vides isolant chacun des poèmes ici réunis, car entendre la voix qui profère ces textes brefs lui suffira amplement. Ce sont pierres posées dans l’intervalle et générant tout le sens.  

Tant ils donnent à voir, on finit par regarder les poèmes de Louise Warren autant qu’on les lit. En fait, dans leur toute simple brièveté, ils n’en finissent plus d’être et de s’inscrire dans une manière de signifiance pure, telle qu’on dirait avec eux les mots libérés de leur banale et usuelle fonctionnalité. Lire et voir.

Ces poèmes ressemblent aux œuvres visuelles, résolument modernes, contemporaines que l’on découvre dans les galeries d’art. Je parle de dessins ou toiles semblables justement à l’illustration courant sur la couverture du recueil. On la doit à Julie Bénédicte Lambert. On y voit des lignes dans lesquelles on peut lentement glisser le regard, laisser danser notre lecture. Une abstraction semblable se rencontre chez Louise Warren. L’esprit et la manière du haïku ne sont pas loin.

lueurs
l’érable japonais
ses mains délicates
vers nous

La beauté, la gravité non plus ne sont pas loin. J’en veux pour preuve cette historiette.

claquement

l’oiseau meurt
dans les reflets

ramures tièdes
au creux des paumes

Voilà porté à sa plus simple et parfaite expression l’art du raccourci et de la discrétion.

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Auteur : Daniel Guénette

Né le 21 mai 1952, Daniel Guénette est originaire de Montréal. Il a vécu la majeure partie de son existence dans l’arrondissement de Saint-Laurent. Après des études en lettres à l’Université de Montréal, où il obtient un diplôme de maîtrise en création littéraire, il enseigne la littérature au cégep de Granby. En 2011, il prend sa retraite après 34 années d’enseignement. À l’aube de la soixantaine, il renoue avec l’écriture qu’il avait cessé de pratiquer durant près de vingt ans. Il publie chez Triptyque deux recueils de poésie, Traité de l’Incertain en 2013 et Carmen quadratum en 2016, ainsi qu’un récit, L’École des Chiens, en 2015. Dans son œuvre antérieure alternaient ouvrages de poésie (3 titres au Noroît, 2 chez Triptyque) et productions romanesques (3 titres chez Triptyque). Ces ouvrages furent publiés entre 1985 et 1996. L’ensemble fut bien reçu par la critique. À l’occasion du vingtième anniversaire des éditions Triptyque, feu Réginald Martel écrivait : « Et on soupçonne que bien des éditeurs seraient ravis d’inscrire à leur catalogue, parmi quelques auteurs de Triptyque, le nom d’un Daniel Guénette, par exemple. » J. Desraspes a enchanté Jean-Roch Boivin : « Ce roman est un délicieux apéritif, robuste et délicat, son auteur un écrivain de talent et de grands moyens. » Réginald Martel parle d’un roman « qu’on dévore sans reprendre son souffle » ; il salue également la parution des romans qui suivent, se montrant surtout favorable à L’écharpe d’Iris. Pierre Salducci écrit dans Le Devoir un article élogieux sur ce roman : « L’écharpe d’Iris est une réussite, une petite musique qui nous parle de la nature humaine et qu’on n’arrive pas à oublier. Un roman magnifique, un vrai. Pas un phénomène de mode. Pas un produit branché et périssable. Mais de la littérature. Tout simplement. » L’École des Chiens, qui en 2015 marque le retour de l’auteur au récit, a été commentée par divers blogueurs, dont le poète Jacques Gauthier : « Ce beau récit du poète Daniel Guénette évoque, avec pudeur et humilité, les onze années vécues auprès de Max qu’il a dû faire euthanasier à cause d’un cancer. Ils sont rares de tels livres qui traitent si tendrement de la relation entre un homme et son animal de compagnie. Ça parle de vie et de mort, d’attachement et d’amitié, d’enfance et de solitude. » Pour sa part, Topinambulle écrit : « Dans ce très beau récit, un homme apprivoise doucement le deuil de son chien. À la manière de Rousseau, Daniel Guénette nous invite à le suivre dans ses promenades, dans les méandres de ses souvenirs, où l'évocation de l'ami fidèle nous servira de guide. ». Dominic Tardif, dans Le Devoir, 4 juillet 2015 a rendu compte chaleureusement de L’école des chiens. Il a souligné qu’avec ce récit, l’auteur avait produit « de la vraie littérature » : « Plus qu’un livre sur un maître et son animal, L’école des chiens célèbre le pouvoir de l’écriture qui, chez Daniel Guénette, n’aspire pas à remplacer l’en allé, mais bien à en continuer la vie. » Recommandé avec enthousiasme à ses téléspectateurs, L’école des chiens a fait l’objet d’un échange de cadeaux à l’émission LIRE présentée sur ARTV. À partir de 1975, l’auteur a collaboré à diverses revues de littérature à titre de poète et de critique. On a pu lire ses recensions dans la revue Mœbius. Pour l’une d’elles, l’auteur a été finaliste au Prix d’excellence de la SODEP 2016, dans la catégorie Texte d’opinion critique sur une œuvre littéraire ou artistique. Plus récemment, l’auteur a publié deux nouveaux titres en poésie, Varia au Noroît en 2018 et, à l’hiver 2023, La châtaigneraie aux Éditions de la Grenouillère. Pour ce recueil, le poète a été finaliste au Prix d’excellence du webmagazine La Métropole. Dans la recension que réserve à cet ouvrage la revue LQ, le critique Antoine Boisclair écrit: « Ce recueil émouvant, très maîtrisé du point de vue formel, témoigne d’un savoir-faire indéniable. » Le critique et poète français Pierre Perrin écrit dans sa revue trimestrielle de littérature, la revue française « Possibles », ne pas confondre avec la revue québécoise du même nom : « Daniel Guénette a le vers sûr, souvent proche de l’alexandrin, parfois très bref. Il sait restituer une vie, avec sa foudre, ses éclairs, et les moments de calme, voire de communion. La Châtaigneraie constitue un beau recueil presque filial. » Pour sa part, dans Le Ou'tam’si magazine, Nathasha Pemba déclare que « La châtaigneraie est un recueil de poésie qui a l’allure d’un hommage, d’un renouvellement du contrat amical. C’est une poésie ontologique qui va au fond des choses pour faire émerger l’être. Daniel Guénette une fois plus confirme qu’il est poète, le poète de l’amitié, le poète de l’altérité, le poète de l’éternité. » Outre ces recueils de poésie, l’auteur fait paraître quelques nouveaux romans. De Miron, Breton et le mythomane, paru en 2017 à La Grenouillère, Dominic Tardif écrit dans Le Devoir : « Chronique des glorioles imaginaires d’un grand taquin aimant (se) conter des histoires et fabuler une légendaire vie d’aventures, Miron, Breton et le mythomane est le carton d’invitation d’une fête organisée en l’honneur du mensonge auquel s’abreuve n’importe quelle forme de littérature digne de ce nom. » Pour sa part, Dédé blanc-bec reçoit dans Nuit Blanche un commentaire signé Gaétan Bélanger : « Le ton poétique empreint d’humour et de nostalgie adopté par l’auteur rend extrêmement agréable la lecture de ce roman émouvant. Il faut préciser que, tout d’abord, il est un peu déroutant de suivre les bonds fréquents de la narration dans le temps. Plus que de simples digressions, elles donnent parfois l’impression que l’auteur saute du coq à l’âne pour revenir aux mêmes événements, observés sous un angle différent. Mais on s’habitue vite à cette manière ou à ce style et on l’apprécie pour son originalité. Voilà donc un roman au texte minutieusement poli et se démarquant par sa qualité et son audace. » Vierge folle est le dernier roman de l’auteur. La recension parue dans Culture Hebdo se termine avec ces mots : « Nous vous laissons le soin de découvrir la conclusion. Excellent, est un euphémisme. On a adoré. » Ce roman, sans doute le meilleur de l’auteur, s’il a suscité l’enthousiasme de ses lecteurs n’a guère fait l’objet de recensions sérieuses. Pour des recensions sérieuses, il aura fallu attendre l’hiver 2023. Au billet d’Antoine Boisclair portant sur La châtaigneraie, se sera ajoutée dans Le Devoir une chronique de Louis Cornellier consacrée non pas à un roman ou un recueil, mais à un essai. Le journaliste y salue d’abord le travail entrepris par l’écrivain sur son blogue : « Fin lecteur de poésie, l’écrivain s’y impose comme un critique raffiné, érudit et amical dont le style, limpide et élégant, s’apparente à celui de la conversation relevée. Ces qualités en font une rareté dans le paysage littéraire québécois. » Puis, il rend compte de l’essai : « Dans Le complexe d’Orphée (Nota bene, 2023, 186 pages), l’écrivain se fait plus essayiste que critique en proposant « une manière de promenade » dans laquelle il tente « de saisir la nature de la poésie ». Fidèle à son approche modeste et exploratoire, il déambule en compagnie des poètes et penseurs qu’il aime afin de délimiter son objet, tout en cultivant le souci de ne pas l’enfermer. » Il conclut sa chronique en ces termes : « Partisan des « poèmes limpides » qui disent de « simples vérités », Guénette trouve dans la poésie un antidote « à l’endormissement de [ses] facultés » ou, comme l’écrit Valéry, un discours « chargé de plus de sens, et mêlé de plus de musique, que le langage ordinaire n’en porte et n’en peut porter ». Fénelon aurait aimé ce livre admirable. » La conclusion de l’article d’Antoine Boisclair portant sur La châtaigneraie était elle aussi plutôt réjouissante : « Romancier accompli (son dernier récit, Vierge folle, est paru en 2021 aux éditions de La Grenouillère), critique littéraire important (son blogue, intitulé Dédé blanc-bec, offre des comptes rendus très étoffés sur des publications québécoises), Daniel Guénette est aussi un poète qui mérite toute notre attention. »

6 réflexions sur « Louise Warren : La ligne d’incertitude : Poésie : Noroît : 2023 : 146 pages »

  1. Merci, merci Daniel pour votre belle lecture. Lire et voir, oui! Entrer dans la contemplation, le mouvement. Pour éclairer la genèse, je dirais que je défais constamment, d’où la prise de risque, la possibilité d’ouvrir sans cesse le poème active la ligne d’incertitude. Le silence est celui du souffle de la création et de mon immobilité. Percer la lenteur, le silence et y faire apparaître un poème, le don que m’offre l’incertitude.

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    1. À sa parution, votre « Anthologie du présent » m’avait intrigué tout en me séduisant. Lenteur, contemplation et silence étaient au cœur de vos écrits. Lire vos poèmes est un exercice qui permet d’apprendre à lire la poésie. Les lecteurs qui parfois ont tendance à ne pas s’arrêter au cœur du sens vivent avec vos poèmes une expérience qui me paraît singulière. Un mot, deux mots, trois mots quasi isolés dans leur rareté demandent à être profondément médités. Entre eux, le lecteur rétablit alors le courant. Pierre interrogée. Son apparent mutisme révèle une parole.

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      1. Merci,Daniel de demeurer un passeur de ma poésie. Ce que je fais est si intime que l’accueil de chaque lecteur et lectrice devient doublement important. Cette attention aux mots à chaque mot, c’est aussi ce que je développe dans mes rencontres de L’Atelier des Vivaces.

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      2. Bonjour Louise. Question d’incertitude, je le souligne en passant, il y a plus d’une dizaine d’années j’ai écrit un recueil intitulé « Traité de l’incertain ». C’était un livre sans doute trop bavard, mais son contenu n’est peut-être pas étranger à vos préoccupations. Une chose est certaine, que les poèmes soient brefs ou emportés par le flot d’un lyrisme intarissable, il est préférable de s’ouvrir à eux si l’on veut qu’ils s’ouvrent à nous. J’ai aimé aller à votre rencontre. Je vous souhaite des lecteurs et des lectrices capables d’ouverture. Quant à moi, je serai là pour la suite des choses.

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